Venant de la Syrie sur des copeaux de bois,
On les mène en bateau sans aucun passe-droit.
Planchons sur le sujet. Nous ne sommes pas fiers,
Hommes, femmes, enfants, derrière un grillage…Enfer !
Ils sont pointés du doigt, nous les clouons sur place.
En tenaille dans cet étau, ils nous menacent ?
Saurions-nous laisser un peu de place chez nous ?
Bercer cet enfant malade sur nos genoux ?
Je crois, ma foi, qu’avec beaucoup de bonne foi
On pourrait être des passeurs, des gens qui croient,
Des familles d’accueil pour éviter leur deuil,
Des donneurs d’espoir en franchissant notre seuil ?
Chacun peut apporter sa pierre à l’édifice,
Depuis longtemps ils savent fair’ des sacrifices.
Sourire, tendre la main, du pain à manger…
Nul n’est trop pauvr’ pour n’avoir rien à partager.
© Antoine Quesson – 29/12/2017