Je descends dans mon jardin,
Et là, je me dis que je n’ai pas de jardin,
Quel est ce stratagème ?
Je rencontre un ours, celui que j’aime,
Il me montre ses griffes douces et polies,
Je lui renvoie un bonjour poli,
A poil ou à plume, mon jardin s’éteint,
L’aigle me chie dessus du haut de son aire,
Je lui dis qu’il ne manque pas d’air,
Dans mon jardinet, il n’y a personne que moi,
Je ne calcule pas où je fais caca,
C’est comme ça, fallait pas rigoler,
Les plantes envahissent comme chez elles,
Pourquoi puisque c’est chez moi, ici, du sol au plafond,
La chasse aux lézards finit en course de fond,
Pas de lézards, mais des araignées au plafond,
Je ne discute plus, l’ours à toujours raison,
Il me fait une danse qui balance,
Il bouge 300kg de viande pas trop rance,
Je l’imite et il limite, nous limitons la promiscuité,
Les insectes chantent leur chanson orchestrée,
Des sons se mélangent en une douce mélopée,
On dirait du rap à fromage, la souris du garage,
Elle a inventé un rythme de son cœur,
C’est fou, rapide, syncope assurée, syncopé,
Je l’ai appelée fromage, rapport au garage,
Garage, Gommage, Nappage, Fromage,
Comme une évidence, elle coule de source,
D’où, évidence, le mec là, à poil, c’est l’ours !
©Stéphane