L’ombre – Pierre Alland

” L’ombre ”

Nuit et jour
J’entends s’ouvrir
La porte de notre chambre
Et je vois apparaitre ton ombre

Je n’ai pas
L’ombre d’un doute
C’est bien toi,
L’inconnue ombragée
Qui hante ma chambre
Et y laisse le désarroi

J’ai horreur de vivre
Dans l’ombre de quelqu’un
Qui jadis fût
La machine à me faire
Perdre les pédales
Mais je m’y habitue

Tu es allée
De l’autre côté
Sans jamais en revenir
Dès lors, j’en souffre le martyr

Tu étais ma vie
Celle de qui dépendait
Tout mon espoir
Jusqu’à ton départ
Vers le monde invisible

Je suis donc un mort-vivant
Qui respire sans vivre
Depuis que sont parties
Toutes les personnes
Auxquelles je tenais

La nature, les femmes,
Le plaisir, la poésie,
La musique, le manger,
Le boire, la gloire
M’importent peu
Puisque mon existence
N’est plus
Qu’un vague souvenir

Je suis en quête
De raison avant de me faire
Une raison;
Me tue à petits feux
Ce sentiment d’inexistence

Allandy, l’érudit du temps

Nombre de Vues:

4 vues
Sauvegardes Poèmes

Sauvegardes Poèmes (4)

Ce compte regroupe tous les poèmes des auteurs qui ne sont plus inscrits sur le site en tant que Membre afin de laisser une trace de leurs textes pour le plaisir des lecteurs depuis le site Plume de Poète.

S'abonner
Me notifier pour :
guest

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Voir tous les commentaires