Pose sur ses lèvres un doux baiser – Arnaud Mattei

Au gré des « flots abracadabrantesques* »                                       

Ballotés par des tempêtes dantesques,                                

Pour retrouver celle que tu aimais,                                        

Brave l’océan ivre de furie                                         

Elle est là-bas ta princesse endormie                                    

Au « pays où l’on arrive jamais** ».                                       

                                              

Accompagnée de la bonne marraine                                     

Au vent borée, ta voile de misaine                                        

T’emporte vers les contes immortels.                                    

Sous les poussières d’étoiles dorées,                                    

En ce royaume d’elfes et de fées,                                         

Le bonheur répondra à tes appels.                                        

                                              

Abracadabra, baguettes magiques                                       

Voyage vers les contrées féériques,                                     

Laisse-là tes tourments agoniser.                                         

Heureuse la vie te fait ce cadeau                                          

Songes de l’enfant, douceur de sa peau,                                           

Pose sur ses lèvres un doux baiser.  

 

* Arthur Rimbaud

** André d’Hôtel                  

 

Arnaud Mattei, le 21 Avril 2024

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Arnaud Mattei

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Les poèmes sont cent, ils sont mille, ils sont uniques. Ils sont de toutes les cultures, de toutes les civilisations. Ils sont odes, ils sont sonnets, ils sont ballades. Ils sont vers, ils sont rimes, ils sont proses. Ils sont le moi, ils sont l’émoi. Ils chantent l’amour, ils disent nos peines, ils décrivent nos joies. Ils ont la force de nos certitudes, ils accompagnent nos doutes. Ils sont ceux de l’enfance, ils traversent le temps, car ils sont le temps. Ils ont la pudeur de la plume, la force d’un battement d’ailes. Ils sont ceux qui restent, ils prennent la couleur de l’encre sur le papier, sombres clairs, multicolores.
Alors ces quelques mots pour la souffrance de les écrire, pour le bonheur de les dire, pour la joie de les partager.
Des quelques poésies de mon adolescence retrouvées dans un cahier aux pages jaunies, d’un diplôme jadis gagné à un concours à mes presque soixante ans, il se sera passé un long moment de silence, une absence que le vide du temps ne saurait combler. Je crois avoir fait de ma vie, une vie simple et belle avec ceux que j’aime. Pendant ces quelques décennies, les mots sont restés au plus profond de moi.
Aurai-je la force de les dire, saurai-je être persévérant pour les écrire ? Et vous, les écouterez-vous ? Peut-être aujourd’hui, peut-être demain, peut-être maintenant, qui sait….

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Brahim Boumedien
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27 avril 2024 12 h 51 min

Merci pour ce partage au belles images !