L’Ascension – Alan Méryl

J’ai fait beaucoup de haute montagne à une certaine période de ma vie. C’est la montée au petit matin avec la petite lampe frontale, puis la trace sur la neige, l’approche du sommet par l’arrête de neige, la montée pénible et pourtant si belle mais dangereuse, implacable.

L’ASCENSION

Pénitents à demi, êtres corpusculaires,

Fantômes lumineux qui constellent la nuit,

Automates endormis, ombres crépusculaires

Qui empreignent leurs pas sur l’arrête sans bruit.

Traces lactées sous la voûte céleste

Transis de froid débordant d’allégresse

Il n’est point de chemins qui vous soient funestes

Rêves glorifiant évoquent vos prouesses.

Génies toujours fumants ondulent de vagues blanches

Ourlées par le vent crêtes étincelantes

Qui meurent sur les pentes aux champs d’avalanches

Et bravent ta joie la rigueur insolente.

Sommets toujours fuyants inaccessibles rêves

L’ombre qui passe et fuit sur la neige

Comme un linceul enrobe la vie trop brève

Et balance mon cœur et tourne comme un manège.

© AM – 23/12/2017

– :- :- :- :- :- :-

Nombre de Vues:

48 vues
S'abonner
Me notifier pour :
guest

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Voir tous les commentaires