La rue est un autre monde – Wolf Gorbatchèv OSCAR

Les cloches appellent les fidèles

Hommes, femmes et enfants accourent

Je suis là, près d’une poubelle

En train de fustiger le jour

Il n’y a pas de place pour moi à l’église

Je n’ai pas un sou pour la dîme

Je saoule ma peine dans la brise

Les secondes n’ont rien de sublime

La rue est un autre monde

 

Les cloches appellent les fidèles

Je sonde ma foi, faut-il que je crois

Mon cœur est un amas de fiel

Un cadavre aux abois

Qui ne remue plus depuis des années

J’ai peur d’oser, la vie m’a renversé

Elle me foule sous ses pieds

Sans pitié

La rue est un autre monde

 

Les cloches appellent les fidèles

Je renonce à ce père dans les cieux

Même quand mes os l’interpellent

Il ne me voit pas car il est trop vieux

Les prières ont desséchés mes lèvres

Sous la faim, je crève

L’espoir ne donne pas de pain

Le ciel n’est pas pour les orphelins

La rue est un autre monde

 

 

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Invité
17 mai 2016 23 h 37 min

Si Dieu était là, la faim, le froid, le crime n’existeraient pas . Dieu est invention des élites, pour contenir la plèbe … dont nous faisons partie …

Véronique Monsigny
Membre
17 mai 2016 12 h 00 min

oui bien sur il y a des chrétiens qui ne vivent leur foi que dans l’enceinte des églises, mais il y en a beaucoup qui sont présents dans la rue, dans les hôpitaux et les prisons… des croyants et des non croyants, tous sont amis du Christ. et je souhaite de tout mon cœur de chrétienne que certains voient en vous le visage du Christ qui les attend. Texte merveilleusement émouvant ! merci

Invité
16 mai 2016 21 h 03 min

texte puissant, de mots graves
qui peut-être dérangent, et m’écorchent vive
le corps, dans sa poubelle vide, dans “son cadavre aux abois _fustigeant” … l’âme
se nourrir . . .. . oui mais de quel essentiel quand on a oublié la félicité du pain ?

merci pour ce partage, wolf
que j’ai entendu me saisir jusqu’aux tripes

Martine Brûlé
Membre
15 mai 2016 19 h 54 min

Les rues et églises appartiennent à tous et il me semble bien que notre Dieu accepte en ces lieux sacrés bien des fidèles dépourvus de pièces mais emplis d’amour et vos si jolis mots sont d’ores et déjà entendu