Mars ou avril, toujours mai
Lorsque la nature nue
Débourre et s’offre son jus
De sève vibrante et gaie,
Ce doux moment, entre-deux,
Où je tombe la veste
Et où je ferme les yeux
Aux premiers soleils de l’Est.
Alors j’ouvre ma porte
Respirant cet air heureux
Et les oiseaux me portent
Dans un printemps mélodieux
Cette marche où je m’assois
Frontière de deux saisons
C’est le pas de ma maison
C’est un trône pour les rois
On y lit et on y boit
On y fait ses premiers pas
Les desserts y sont glacés
Et les tartines beurrées
Les fourmis sont en place
La matricaire aussi
La vie remplie l’espace
Et mon perron rajeunit
Il est gris et fissuré
Parfois même un peu crotté
Mais il n’est que promesses
Quant on y pose nos fesses.
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Joli texte plein de sensibilité et d’ouverture sur votre monde…