Je suis l’ombre d’à côté.
L’absence de lumière
Est un puit sans frontière
Dans l’univers des noyés.
Mais qui est le problème ?
Est-ce la nuit qui berce
Ou un trou noir qui m’aime
Et que je ne transperce ?
Ou bien l’excès de clarté
De celui à mes côtés,
Aveuglant les insectes
Gravitant dans son spectre ?
Les moyens du bord sont restreints
Les jeteurs de sorts non loin
Le drame individuel
Les panseurs de poubelles
Le mot est faux, l’idée vraie.
L’éloquence à tiroirs
Est une ruelle sans phare
Bien semblable aux regrets.
Dans l’ombre endommagée
Et l’amour-propre blessé
Une mèche intacte
Attend l’heure d’un pacte.
Mes doigts claquent dans le froid
M’installant bien à l’endroit
Petit regard carnassier
De l’animal réchappé…
Ma sphère, dorénavant,
Apparaît infaillible
Et protégée dans le temps
J’épanouis mon sensible.
Ma clarté, ma lumière
Brûle ma nuit désoeuvrée.
Que s’attise mon foyer !
Moi ! Nouvelle sorcière !
Juin 2020
Anne Marie
C’est bien une sorcière… Surtout si elle a un balai à deux place…
Humour à part, j’ai bien aimé votre poème…
Pas de baguette magique avec une sorcière, l’ombre gagne sa place sur la lumière! Bonne journée dans la clarté! Colette