La muse que je dépeins – Aldrick Le Mat

Au loin j’apercevais par dessus cet étang

Un banc qui me parut si beau si confortable

Celui-ci brillait de son bois d’acajou tant

Le rouge de l’écorce fut éclatant

 

 

Je trouvais si navrant qu’aucune fille n’y soit

D’une brindille j’exauçais ce souhait

La muse fut brune les épaules dorées

La nuque rougie par un soleil qui s’abat

 

 

J’écris ses couleurs de ma place de peintre

Ma palette posée dans l’herbe si rosée

Je peins son corps, son cœur, aux reflets de l’étang

Le pinceau, dessine de rose son étreinte

 

 

 

 

La plume légère fait durer ce moment

Je crains l’instant où l’encre disparaîtra

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