Je ne rime pas avec un œil troué
dans un vallon de mer agitée
je ne rime pas avec un œil troué
dans la mer agitée des étoiles décapitées
je ne rime pas avec un œil troué
au sein d’une jungle sans espérance
je ne rime pas avec un œil troué
sous le soleil ensanglanté des brebis malmenées
je ne rime pas avec un œil troué
sur la plage infecte des poissons empoisonnés
je ne rime pas avec un œil troué
dans l’arène des loups saignant les agneaux
je ne rime pas avec un œil troué
derrière la vitre des cités en délire
je ne rime pas avec un œil troué
au salon des rires crachant sur des fleurs qui se fanent
je ne rime pas avec un œil troué
au sérail des lys qui rient au salon des lendemains en péril
je ne rime pas avec un œil troué
dans la cour des merles ravis de vivre au vallon des pleurs
Ô glorieux abonnés des paradis insultant la vie
soyez toujours heureux soyez toujours bénis
le poème de vos vies de porcs et de porcheries
moissonnera bientôt très bientôt sur terre
l’amer fruit des fardeaux inutiles