Au raz de la mer il était un fils des flots,
Qui toute sa vie durant, tant de temps,
Avait observé les reflets,
Des vieux vaisseaux sur l’eau,
Déboussolés,
Croulant.
Marin,
Comme son père,
Dur tel les mâts de pins,
Depuis l’enfance il avait su,
Que ce monde bientôt serait naguère,
La houle aussi emporterait ce vieux barbu.
L’air frais, salé, asséchait encore,
Les souvenirs venant d’un autre âge,
Les longs sillons de son visage,
Bercé par le reflux,
Il attendait,
Calmé.
Surtout,
Le va-et-vient,
Des vagues ondulantes,
Avait tordu tous les tabous,
Laissant toutes les passions au lointain,
Sans rancoeur, sans ire et las, sans rage écumante.
Atteint au coeur il regardait sur la jetée,
Ébloui par le grand soleil l’horizon,
Où naissent et meurent les moutons,
La course des marées,
Voyage vain,
Mais plein.
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De toute beauté et très profond!