Femmes coquelicots .
Le décor est installé, dans la grande salle, le rideau gris bleu s’ouvre sur une immense houle poétique : Une longue tirade pour un soutien contre les violences faites aux femmes !
Les premières notes soupirent au piano
Pour toutes les femmes coquelicots
Mes cordes vocales vibrent en écho :
Je chante un requiem en mémento .
Je crie et j’écris pour notre planète. Sur ce palace flottant de poésies, la vague à gauche se casse . J’ai cette chance de vieillir bien entourée et de vous faire souvent rêver avec mes écritures. Croire en la société , à un jour meilleur … A un autre ailleurs avec du bon, du bien ! C’est nous qui façonnons notre ciel ici bas mais la respiration est -elle que certains ont du mal à expirer et étouffent ! Le plus grave, c’est qu’ils ne s’en vont pas tout seul , ils exigent, harcèlent, violentent et c’est le drame : une guerre invisible au sein d’une famille soit disant normale .
La fenêtre s’étale un beau matin dans tous les médias , la UNE est dramatique sur un couple dit parfait … Un traumatisme incurable pour les orphelins . Quatre femmes tuées des mains de leur conjoint en quatre mois, triste bilan …
Femmes coquelicots dans leur purgatoire silencieux :
Un jour, peut-être, le monde autrement tournera
Un Eden où les rayons seront merveilleux…
L’ailleurs d’après ! Après çà …On verra !
Notre grand Jean Ferrat a toujours raison
La Femme est l’avenir de l’homme .
De ma plume, je parsème sans abandon !
Dès l’aube, j’écris dans les pollens des arums …
Je suis dans une confrérie sur ce paquebot
A utiliser les vagues, elles ont des voix
La houle océanique crie encore plus haut
Femmes ! Ô Femmes, restez sur la voie !
La terre où l’homme a perdu sa réputation
On vous bat, vous blesse, vous tue : de la folie
Femmes battues ! Résistez sans pardon !
Vous êtes beaucoup plus humaines que lui .
Celles qui ont des bleus autour des yeux
Celles qui ont des cicatrices jaunies, desséchées ,
Dans les prairies, soyez des bleuets joyeux !
Soyez des colchiques dans les prés !
Là-bas , les coquelicots écarlates et le blé mûr
Ici , coupe de cannes, les champs sont blanchis
Et vos conjoints les assombrissent de votre sang pur
Ils vous déshonorent car ils sont rouges de jalousie .
Du bateau , je brise mes encriers pour vos peurs
Je soulage vos coeurs endoloris .
L’encre en union avec la mer en pleur
Sèche vos larmes sur un rivage d’esclavage aboli .
J’ai cette chance d’écrire
Vous , Femmes qui ne le pouvez pas
Moi : votre prête-plume à coup de lyres
Et tous les criminels les punir .
Femmes ! Avenir de l’homme !
Faîtes l’amour sans symptôme
N’utilisez pas le métronome
Refusez les syndromes !
En femme écrivaine, sobre ! Je suis bien trop âgée :
J’ai la force d’ accoucher mes vers de soutien
Mes strophes sans péridurale. J’étais jeune, j’ai aimé …
Et mes fils, ma bataille sont mes liens .
Femmes coquelicots de beauté épanouie,
Eruptive toujours volcanique ! Jouissez ! Enfantez !
Brûlez ce sang aigri sur vos pétales ! L’amour fleurit ,
Les enfants sont le futur de notre société !
Nous , les Femmes , nos poings de velours sont unis.
Vous , les Hommes , soyez le soleil de nos corps
Sans Vous , il n’y a pas non plus de vie
Que vos coups soient des caresses dedans dehors !
Le rideau se referme sur ce mixage : la salle se vide des spectateurs . Aucun ne se retourne . Chacun imagine la douleur de l’autre . Je m’asseois sur le pont ! Les flots tourbillonnent . Mon cœur est un désordre . Mon alizé sèche mes lamentos pour préparer cet autre combat de partages contre la violence faite aux femmes .
LUCYE RAYE
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