DOULEUR D’AIMER…
J’ai souffle court, de mal penser
À trop aimer, j’en suis puni.
J’ai mal de cœur, suis offensé.
Le mot aimer s’est désuni.
Tu es bien mieux que je ne pense,
Et à toi seule, ta vie est tienne.
J’ai un grand froid, un froid immense
Tout dans mon corps est en déveine.
Je suis blotti au fond de moi
Cachant ce cœur bien malmené,
Qui a souffert de trop d’émoi,
Dont la passion fut réfrénée.
L’homme était là, bel inconnu.
Les bras chargés de jolies fleurs.
S’il avait mis mon âme à nu
Il aurait pu voir ma douleur.
J’étais l’ami, le compagnon
Toujours présent à son écoute.
Elle me donnait son affection
Moi! L’amour sans qu’elle s’en doute.
Dans son parcours, je suis l’erreur,
Mais je suis seul à le savoir.
Faut être deux pour le bonheur,
Mes cheveux blancs me font miroir.
La tête me tourne, je suis châtié.
Je dois tout faire pour oublier
Celle qui m‘aimait qu’en amitié,
Pour que je puisse mes liens délier.
Fermer encore une fois les yeux
Pour retrouver un bout de rêve,
Jeux de mes doigts dans ses cheveux,
Instant sacrés… Las ! qui s’achève.
L’ami aimant sans être aimé,
Doit derrière lui fermer la porte,
Gardant pour lui l’inexprimé.
Faisant linceul et lettre morte
De ces écrits non dévoilés.
Je fus l’erreur dans son parcours.
Son ciel était trop étoilés,
Pour un vieux fou épris d’amour.
Yvon
prototype, très intéressant