Je t’imagine…
Douce perle d’eau
Ancrée au coquillage
De ton berceau salé
Où lentement se crée
La nacre sécrétée
Tu apparais sublime
Dans ton écrin précieux
Venant de Mooréa
Des îles sous le vent
Je te découvre…
Blanche, grise ou noire
De la sphère parfaite
À la poire étirée
Ornant de ta luminescence
Ô ! combien enviée
Le cou gracile et blanc
Des prêtresses vestales
Aux femmes distinguées
Dans les salons de thé
Je te prédis…
Qu’ainsi magnifiée
De colliers en parures
Ta place tient son rang
En perles rehaussées
Par les grands joailliers
Tu es magnifiée
Sur les têtes royales
Le sceptre d’or Papal
Les trésors des musées
Je te peins…
En copiste du Louvre
Devant mon chevalet
Je cherche la couleur
De ta nacre dorée
Pour reproduire au mieux
Sur mon carton toilé
L’ éclat et l’apparat
Du tableau de Vermeer
«La Jeune Fille à la Perle »
©Laure Fayarde