Ange – Hubert-Tadéo Félizé

Et dans la nuit noire, mon bel ange s’envole,
Au fond d’un édifice érigé en stuc noir ;
Quand du temps, tu prendras pour prison chaque soir
Pour ton âme troublée, d’un abandon frivole ;

Dans la terre, broyant ta carcasse béate,
Le silence pesant — tristesse de nos soirs, —
Détournera mon cœur de battre et te vouloir,
T’embrasser mon amour, d’un’ piété lauréate.

Ce caveau m’écœure de mon rêve fini,
— Car si nulle peine, comprendra le poète, —
Sombre mes lentes nuits que l’absence me lie,

Devrais-je : « ô souffrance, épouse si parfaite,
Dans mon âme connue et je pleure nos morts ! »
— Oh ! solitude qui abreuve mes remords.

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© Hubert Tadeo-Felize – 28/10/2018

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Hubert-Tadéo Félizé

Hubert-Tadéo Félizé (37)

Recueils :
2012 - Traces d'émoi
2013 - Le verger des larmes
2013 - Le labyrinthe des âmes
2014 - Divine face obscure de la lune
2014- Les coeurs immergés
2015 - Passeur d'émotions

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Invité
29 octobre 2018 5 h 46 min

Le remords implique toujours une faute.

oasisArt9
oasisArt9
Invité
28 octobre 2018 18 h 09 min

j’ai aimé et frissonné, pourtant je n’aime pas trop les sonnets ou style
souvent les écrivains oublient de fermer l’écriture par un dernier vers sortant de l’ensemble
merci pour ce frisson Hubert
Julie