C’est un peu ici et évidemment là-bas.
Nos souvenirs s’y cristallisent, s’oublient
Et c’est dans ce tohu-bohu, ce fatras
Que tous expirent, implorent le paradis.
C’est aussi une lande effeuillant notre vécu
Avec son couloir agrippant nos esprits
Dans ce branle-bas énigmatique, induit
Où tout s’est dit, a sombré avant la décrue.
Dans ce nouvel univers où plus rien ne s’écrit,
Tout devient parchemins oblitérant nos traces
En pourchassant la vie qui s’envole et s’étourdit
Là où tout converge en avalant nos carcasses.
C’est un pays arborant mille et un drapeaux.
Et le début d’une fin annoncée, inéluctable
Dénuée de politiques, philosophies et capitaux
Sonnant le glas de bas instincts détestables.
L’avant de nos après s’y confond indubitablement
À travers l’instant de ce qui fut quotidiennement
Un long périple incarné par nous les survivants
Et en route vers cet inconnu tantôt furtif et si fuyant.
26 novembre 2018