Vider sa nasse.
Encore des larmes, cela fait trop longtemps…
Sur mes joues d’adulte, coulent des années si viles.
Toujours tant de relents, reviennent au présent,
Salirent ma survie, de traces indélébiles…
Bien que le temps passe, j’ai encor‘ des nuits de lies,
Rien ne les effacent, ni ma vie ni le beau…
Secret de mes crasses, solitaires Insomnies,
Espacées de répits, les nuitées de boulot.
Enfance inavouée, vient parfois me hanter…
Souvenirs inventés, pour contrer les vilenies,
Pour être sociable, taire la vérité…
Mais près de mes pensées, ces vastes intempéries…
Si lestées de haine, survenues dans mon enfance,
Résonnent tant en moi, bien que le temps passe…
L’amer défait l’esprit, quand il reste de silence…
Poétiser mes maux, videra ma nasse…
C’est mon vœu intime, vider cette nasse…
– © – 2018 – YJAL –
Nous n’effaçons jamais toute la misère des maux qui nous tombent dessus, on peut l’extérioriser en écrit, ou en peinture, en quelques arts qu’ils soient. C’est une thérapie comme une autre et qui est en plus constructive.
Les poètes sont des gens qui souffrent, on ne peut pas être poète sans avoir véritablement souffert.
Merci pour votre poème,
Hubert-Tadéo
Oui Christian, pour ma part et grâce à ma sœur Maryse, poète, je découvre cela.
Bon dimanche à vous.
Vider sa nasse, dire les choses, car notre vrai moi est à l’intérieur de nous-mêmes, une façon d’exorciser les blessures, mais est-ce qu’on peu tout dire ???
Bonjour Jeanine, le “dire” je ne pense pas, le malheur fait fuir les gens, ils ont peurs d’être “contaminés…
On peut toutefois trouver des moyens de l’exprimer ; La peinture, la musique, la poésie !
C’est pas une recette miracle mais cela peut aider à vivre avec.
Bon dimanche Jeanine.