Le crépuscule se noie sur un bord de mer lapis-lazuli
un homme assis sur un rocher
contemple l’horizon, scrutant l’espoir
dans l’écume naissent des mouettes
comme un tatouage japonais
Jeanne.. il se souvient de ses pas de danse sur le sable,
des vagues sous sa jupe…
elle est de nouveau là
elle ressemble à une aquarelle,
comme une goélette
bougeant au milieux de l’eau
les bras tendues vers le ciel, l’appelant à bas-bord
Elle tournoie dans sa robe indigo
son rire raisonne jusque sur la jetée
le vent l’emporte la faisant tourner
comme une valse de Vienne
Elle partira de nouveau, mais reviendra
lui crier son amour pour la mer..
un jour il ira la rejoindre
Le vieux monsieur regarde son fils
qui n’est pas comme les autres
le jeune homme sourit aux anges..
les yeux suivent la même direction
mais les analogies se séparent devant la mer
Le père regarde la mer.
les mouettes plongent dans l’écume
cherchant quelques poissons
La Jeanne, la belle goélette est là
il voit ses mâts qui dansent sur le sable
des vagues sous la coque
elle ressemble à une aquarelle
le bateau bouge au milieu de l’eau
les mâts tendus vers le ciel
tournant à bas bord
dans des voiles couleurs indigo.
Les cris de mouettes résonnent jusque sur la jetée,
les vents les emportent les faisant tourner
comme une valse.
La goélette partira de nouveau mais reviendra
pour la prochaine criée,
car l’amour pour la mer est là..
Nous donnons une grandeur différente
à notre vie.
L‘important est de respecter les autres
dans toutes leurs dimensions
même s’il naviguent entre deux eaux..
et surtout quand ils naviguent en eaux troubles..
© Anne Cailloux