Un petit génie debout au-dessus d’une haute montagne
promène en philosophe son jeune regard
En surface brillent les fleurs de la vallée
un univers de vert céladon et de doux arôme
soudain il l’enfonce son regard plus en profondeur
dans l’espoir de savourer la douceur du miel
son cœur est balafré de déchirantes tristesses
Au pied de la haute montagne
la vie est un terrier qu’on enfume
l’art de vivre ici scalpe l’existence
et chaque jour et chaque nuit
les fougères boivent goulûment du sang
Ici le rire a perdu son droit et son honneur
et toute lueur est un silex destructeur
le soleil a beau brillé sur nos vies
la nuit lâche toujours ses matins sans saveur
Le petit génie a les nerfs et la chair en feu
à genoux le regard implorant
il tend les mains vers l’azur
Opprime-t-on sans être soi un jour en proie à l’oppression…
Sème-t-on tout ce qu’on sème sans connaître le jour de la moisson
Les sommets des hauteurs ont des vallées de profondeur…
Grands qu’on sache être petits
Et le rester…pour toujours tendre la main…
beau texte philosophique merci Michel pour ce partage! Colette
C’est merveilleux et super d’emblée.
En effet, lorsque nous Regardons du haut d’une colline couverte de mesures et prenons un regard philosophique, nous verrons une terre autre que la Terre et une verdure inhabituelle plus verte que l’ordinaire . Le regard, l’idée et les concepts seront modifiés et façonnés plus particulièrement lorsque on est seul réfléchissant.
J’ai aimé ce poème
Je l’ai adoré avec ses images, ses significations et ses métaphores.
Merci cher Michel.
Merci pour ce chef d’œuvre poétique.