Tout ici bas nous dit de vivre – Véronique Monsigny

L’existence est une fête avant d’être un adieu
Excusez-moi poète je rime à contre-pied
Lorsque de votre Mie vous nous contez les yeux
En célébrant la vie c’est comme si vous priiez

Vos chants désespérés sont peut-être les plus beaux
Le conseil susurré par votre muse est sage
Poète prends ton luth et taris ces sanglots
La mort n’est pas le but mais la fin du voyage

Fais pas fi de la vie nous dit l’épicurien
Parfois elle nous défie souvent elle nous ravie
Et si le soir venu il ne te reste rien
Garde le souvenir des heures dont tu as joui

A l’eau de La Fontaine venez vous abreuver
Remercions notre hôte qui nous prêta la monde
En attendant que vienne la fin de ce banquet
Qui nous nourrit des fruits d’une terre si féconde

Véronique Monsigny (Juin 2023)

Véronique Monsigny (204)

J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.

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