A mes trains préférés…
D’abord à toi
Ce jouet que je n’ai jamais eu
Infantile méfait de la guerre
Alors à toi le parisien souterrain
Par un tampon imprimé
Sur mon premier calepin d’écolier
Sais-tu combien tu m’as fait rêver
Moi qui de bateaux étais entouré
Par manque tu ne pouvais mon imaginaire qu’exciter !
Alors attendre dix ans pour te voir vraiment !
Arrivant dans un flou de fumée te dandinant…
Puis un jour monter deux marches et enfin te pénétrer pour m’installer
Avec toi, découvrir le vertige de la vitesse
Des arbres, des chaumières que ton regard ne peut une seconde fixer
Moi appartenant encore à un autre monde, immobile
Du froid de l’hiver comme du chaud d’un torride été, protégé
Avançant de jour comme de nuit, en toute sécurité
N’ayant plus qu’à me laisser envahir par d’infantiles pensées
Ainsi sur le plancher que tu viens de quitter
A l’horizon repères-tu cette lumière blafarde dans la nuit, isolée
Qui t’interpelle sur la vie là abritée, rarement heureuse, misérable ou seulement faisant face à ses quotidiennes difficultés ?
Et avec empathie, chaque fois, mes trains préférés
Ont mon âme, taraudé
Sans oublier tous ces précipices, ces tunnels qui, grâce à eux, ont été traversés dans l’insouciance, l’ignorance du labeur antérieur…
Hommage appuyé à mes trains du passé !
Aujourd’hui après eux, une nouvelle histoire est née
Une histoire qui ne nous laisse plus le temps de rêver…
Une évolution qu’on dit progrès
Mais est-ce toujours si sûr
Mon ami Arthur ?