Chant I J’ai déchiré l’azur de mes doigts ironiques, Fuyant et sans répit, loin des brouillards tragiques ; J’ai versé des larmes roseaux de mes envies, Pour l’oubli idéal, au mépris de mon lit. Avec l’intensité de tous mes noirs vertiges, Mon ennui vaporeux a aimé mes vestiges, Oh, brumes en lambeaux, qui font et … Lire plus
Quand je veux fuir le murmure de la multitudeLe néant sous le néon, le bêta du bétonEt le marais médiocre des médias, beaufitudeDe cette basse terre où je suis piètre piéton,Je vais où le duvet fou des pissenlits s’envole,Goûter au sommeil de l’herbe, écouter ses bestioles,Le rire des eaux claires et des feuilles le chant,Dans … Lire plus
L’ennui, sans bruit, me fuit. La nuit, sans fruit, s’enfuit. Elle transpire et m’aspire. Il n’y a pas pire. J’écris ce que je crie, et il s’ensuit minuit : Moquerie, jacquerie,… Les mots jouent les vampires ! Je crie ce que j’écris. Minuit m’offre sa suie. La nuit, sans fruit, s’enfuit. L’ennui sans bruit … Lire plus
Comme pour un peu s’assouplir, Les vieux arbres étirent leurs bras, Pointent leur doigts vers l’embarras Du ciel avant de s’assoupir, Leurs pieds cachés sous le tapis Épais ici, là décrépi, Collant et luisant, mordoré, Dans leur chevelure tombée Au gré de vents, soudain plombés, Venus, matin, les perforer. L’hiver prévient, il approche Pas … Lire plus
Je tourne en rond. Seul sans ascendance, dès ma jeune enfance Mon triste cœur erre… En quête d’un bonheur, Je parcours toujours seul, les routes sans descendance, Je tourne en rond ici, pour moi pas d’Âme Sœur… Une malédiction, sur ma vie emplit de rance, Souvenirs si crasseux, salissent en douleurs, L’inconscient de ma vie, … Lire plus
Il y a dans la solitude choisie une extraordinaire délectation à emprunter cette voie d’accès qui mène à la connaissance de soi. Nous offrir des moments de solitude nous permet de ne pas perdre le lien avec nous-mêmes. La solitude choisie n’est pas l’isolement subi. S.Lamy
Je t’ai aperçu ce jour-là assis là-bas sous un ombrage. La lumière déclinait et la mer chatoyait sur le sable lissé par les flots. M’as-tu reconnue qui m’éloignais dans l’amplitude que le soir pose lentement sur les choses ? Quel événement t’a mené ici près de ma pensée et de mon souffle, quel hasard a … Lire plus
Petite fable affable Ayant l’esprit carré, un vieil héron Boudait sans honte la marche du monde, Qui, las, ne tournait plus vraiment très rond. De pieuses grenouilles, à la ronde, Voulurent traquer l’hérésie, bouter L’impie, le païen, le frileux du zèle Religieux et… la bête qui doutait, Même celle ayant nageoires ou ailes. Le Héron, … Lire plus
Rester là A ne rien faire… Attendre sans culpabilité, sans désirs guetter patiemment l’idée comme on attend l’orage dans la moiteur immobile et attentif au moindre souffle, au moindre son, Ecouter l’autre versant des choses Guetter l’éclair qui va libérer le cri le cri qui va libérer les larmes la rage et la révolte qui … Lire plus
La silhouette du livre Crie solitude. L’autre jour la fée a ressenti Une sensation extase, En lisant des livres trésor La fatigue devient un bon tonus sonore. Dans le sac la sirène portait des livres, Sur le dos son bonheur fut ivre, Marchant sous une pluie sans répit La compagnie des bouquins … Lire plus
Comme une vieille tache indélébile Tu traînes, cette immonde solitude Qui peut être, si sournoise et habile Pour s’initier, dans tes habitudes . Quoi que tu fasses, elle t’accompagne Pour ne jamais, avoir à te quitter Comme la plus douce de tes compagnes Que tu voudrais, garder à tes côtés. . Chaque jour, qui vient … Lire plus
Petite fable affable D’un coup, la nuit tomba. Un petit veau pleura Sa mère allée, sans lui, s’abriter à l’étable. Envolé le troupeau, aussi, quand fuit, au ras D’un horizon noirci, le jour rendu instable. Se fiant à l’instinct qui ne trompe jamais, Il partit à rebours du chemin de traverse Qui l’a conduit … Lire plus
Mon oreiller n’en fait qu’à sa tête, Mon drap s’est enfui au plus loin, Ma couette fait des creux, des crêtes Et l’édredon, lassé, s’en est disjoint, Laissé à l’abandon, en désordre, Dans un lit, où à n’en pas démordre, Mon réveil n’est que brutalité Comme ma nuit fut agitée. Yeux collés, cheveux en … Lire plus
J’ai choisi l’Exil pour accepter cette séparation, Tu m’as dit: “Ma fille regarde toujours plus loin que l’horizon.” Vingt ans plus tard, je comprends tes recommandations. Comment te dire que tu as bien raison? Cent heures de solitude… Difficile d’être confrontée à ma réalité, Tant de maux, qui restent inexpliqués, Effacés tous ces mots, … Lire plus
Petite fable affable Un rhinocéros blanc à l’oeil noir Fuit tous les braillard débraillés Que l’espèce aviaire a baillés À la rivière où cet éteignoir A élu domicile et fait sa loi. Et à la faire régner il s’emploie. Il empoussière aigrettes, hérons Chasse spatules, avocettes, grues,… Brillants comme une écume incongrue Dans l’eau où … Lire plus
La solitude est une sœur qui vous sourie chaque matin, Elle est fidèle, vous talonne et rappelle votre destin D’être tout seul(e) sur cette terre, malgré les rires des voisins Elle est le double de votre être, le lourd fardeau du quotidien Et sa présence vous agace comme la mouche sur le pain Alors, en … Lire plus
Petite fable affable Fier de son talent et de son âge, Un gros lièvre, fabuliste et conteur, Comme un homme de lettres, sans ambages Écrivait en lettres tout en jambages, Une belle histoire où un renard menteur Courant, sans fin, les chemins et les filles, Est, un beau matin, sous quelque charmille La dupe d’un … Lire plus