Spleen orphelin
Des mômes béants voient leurs parents, loin des grèves
Sur des monts asséchés, jusqu’aux cieux éventrés.
Et les yeux ensablés, dans ce désert de rêve
Ont oublié les couleurs, les pastels, les craies.
Car sous les pluies brûlantes, on les abandonnait
La lave des larmes par leurs yeux de charbon.
Car au ciel s’écroulant, le paradis dormait.
Au réveil les iris ont fleuris en chardon.
Qu’il soit borgne ou amputé, l’ours n’est plus serré
Lui qui consolait, jadis, les douleurs du manque.
Nulle lueur ne brille en ces creux enterrés
Elle s’est éteinte tôt un matin, sous un tank.
Flou de larmes, les joues molles et barbouillées,
Le cœur orphelin, adopté aux souvenirs.
Plus rien ne reste, ni le carrousel rouillé
Ni l’espoir innocent, d’une main à tenir.
Aldrick LM
Des images très fortes et parlantes sont employées dans ce beau texte qui ne laisse pas indifférent. La souffrance de la solitude y est décrite d’une manière “sophistiquée”.
Belle sublimation de la déréliction !
poétiquement dans la souplesse .
joli.