Et si un jour tu ne parles plus du bout des yeux,
Si ton cœur bleu n’a plus d’espoir lumineux,
Puis si le ciel azur vire au mauve,
Alors je garderai pour toi le plus doux des silences,
Ainsi, tu seras l’écho de mon absence,
Telle la façon dont je te regardai la première fois.
Et si un jour la peur du temps te piège,
Si les souvenirs te poursuivent,
Si tu ne ressens plus tonner le tourbillon du succès,
Alors je ferai raisonner l’écho de nos secrets,
Pour que tu vives cent fois ce que je ne vis jamais,
Afin que jamais ne ternisse ton visage aux libertés.
Et si un jour tu sens rougir les braises,
Dans tes chagrins que rien n’apaise,
Si tu ne revigore plus les anges dans tes rêves.
Alors je t’offrirai des couchers de soleil,
Pour que seules les pluies d’étoiles t’ensorcellent,
Afin que tes larmes aient le goût de miel.
Et si un jour des larmes viennent mouiller ta peau,
Que tu n’arrives plus à bluffer l’ennuie,
Et si tu n’as plus d’overdose d’ironie.
Alors je ferai pleurer le jour, dans une symphonie de mélancolie.
Puis je redirai les mots qui te faisaient sourire,
Pour danser de nouveau dans l’éclat de ton rire.
©Dorian Bilquart