De toutes les matières étudiées durant ma scolarité, seule une petite quantité a eu ma préférence. Au début, j’ai aimé le calcul avec ses problèmes où pour expliquer le résultat, on traçait un grand trait vertical sur le cahier et on y mettait alors nos opérations. J’ai aimé aussi les tables de multiplication que l’on devait savoir par coeur et que l’on trouvait au dos des cahiers de brouillon. Sans vouloir me vanter, je n’avais pas besoin de faire ce que l’on appelait la preuve. Pour deux raisons : je connaissais mes tables pour les avoir récité à Maman chaque soir, à la fin de mes leçons et aussi, parce que je n’ai jamais vraiment su comment on la faisait.
Des années ont passé et même si mon fils aîné, quand il était lui-même écolier, a tenté un jour de me faire comprendre le procédé, je n’ai rien retenu. Je dois être alors une mauvaise élève…
De cette matière, le calcul, j’ai aimé aussi quand il fallait transformer des kilomètres en mètres, des kilos en grammes pour ne citer qu’eux. Au contraire de cette fameuse preuve qui n’a jamais pu entrer dans ma tête, ces diverses conversions sont restées.
Quand je suis devenue collégienne, les mathématiques ont remplacé le calcul. Au début, cela a été mais après cela est devenu plus compliqué pour moi. En disant cela, je pense à cette fameuse algèbre avec ses nombreuses lettres minuscules : a, b, y pour ne citer qu’elles. Je me revois alors en troisième en train de me creuser la tête devant tout ce défilé de chiffres et de lettres. C’était du chinois pour moi même si je n’ai jamais appris cette langue.
Mon frère était comme moi, il était nul dans cette matière. Au grand désespoir de notre père qui lui était ce que l’on appelle familièrement un matheux. Nous n’avons pas eu la chance d’hériter de son gène ainsi que mes deux fils. Avec un peu de chance, Ethan et Alexander l’ont peut-être. Je ne sais pas car ils sont encore trop jeunes pour le savoir.
Le français a été ma matière préférée avec ses dictées, ses rédactions, ses lectures. Je me souviens d’une fois où j’avais manqué la classe à cause de la grippe. Mon absence avait duré quelques jours et comme je savais que l’on allait étudier quelque temps après un certain livre, j’ai demandé à Maman si elle le possédait. Comme nous étions tous des lecteurs dans la famille, elle l’avait. Dès que je me suis sentie mieux mais qu’il était encore trop tôt pour reprendre l’école, je me suis donc mise à lire ce fameux bouquin.
Il comportait un certain nombre de pages et en peu de temps, il a été dévoré. Le sujet était tellement captivant qu’à mon retour de classe, ma professeur de français à qui j’avais dit que j’avais lu le livre en entier, m’a recommandé de ne rien dévoiler à mes camarades…
Texte écrit par Odile Stonham @ Tous droits réservés.
Merci, chère Odile, pout cette 20ème tranche de bio. Tu avais une longueur d’avance avec ton amour pour la dictée revenue à la mode de chez nous !