Sonnet
Quand arrivent des soirs…
Quand arrivent des soirs, je pense au passé rance,
Toujours en noir et blanc, je me souviens alors… –
Avoir été cet enfant, dans ce morne décor.
Aux yeux de désespoir, d‘un condamné à sentence…
Qu’avais-je donc si mal ? Seul parmi tant d’enfance,
Pour me faire autiste… Je pensais qu’au dehors…
Que l’on me recherchait ! Je patientais encore…
Jour après jour, triste… Si seul dans mon silence…
Il fallut peu de temps, aux grands pour m‘agresser !
Leurs donner mes goûters, déjà peur, opprimé…
Pas de grand frère ici, seul contre les aînés !
J’ai cinquante-cinq ans, j‘y pense à ces jours-là…
Pourtant c’est loin tout ça, pas de quoi déprimer,
J’ai des couleurs au cœur, malgré cet orphelinat…
– © – 2018 – YJAL –
Merci pour cette belle sensibilité Yann, avec cette tristesse à fleur de peau qui donne naissance à un beau poème. Cela touche le coeur.
Merci de vos mots gentils, ça fait du bien !