Pour alimenter mon âme en songeuses rêveries,
Dans la nuit brumeuse, je cherche la paix en sorcellerie,
Silhouette soumise, je déambule sous la lune,
Écoute le silence ouaté des sons absorbés,
Et jouis de la paix nocturne de l’été.
Dans les halos dessinés aux pinceaux des réverbères,
J’accomplis une marche fébrile et inquiète,
A l’affut des démons de mon enfance, mes sens s’éveillent,
Puis, passé le doute, je m’abandonne à ce monde étrange.
Des habitants discrets, je ne vois que les traces, Phares blancs des lucioles en halos mouillés,
Piaillements d’oiseaux inquiets qui rêvent en sommeil,
Ailes velues, pattes griffues, hérissons piquants, crapauds timides,
Nous nous frôlons dans la brume aux saveurs humides.
Qu’une silhouette croise mon chemin et la peur me revient,
A cette heure de polissons, de transits noctambules, qui croiser ?
Mais nous nous ignorons, nous passons notre chemin, inutile inquiétude,
Et c’est apaisé que je reprends ma méditative connexion à la vie du cagibi.
La paix absorbée emplit mon âme tourmentée,
Les myriades de gouttes brumeuses rafraichissent mon cœur esseulé,
Les petites âmes bienveillantes chassent mes angoissent,
La nuit me prend dans ses bras et elle m’embrasse.
©Stéphane
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