Premier pas
Qu’il me sembla long, le jeu du rendez-vous discret
En attente fébrile, d’une jolie personne attendue,
Le temps figeant l’instant, par mon cœur emballé
Sa fine silhouette, venait de passer le coin de la rue
Alors s’approchant d’elle, d’un pas gauche et timide
Vite, je compris de son attitude, de même il en était
Ces retrouvailles fortes vous effacent les rides
Et en lissent la nostalgie des êtres que l’on a aimé
Regards mutuels, dont l’impatience semble immature,
Balbutiant des banalités, et conjurant nos absences,
Rapidement nos lèvres, firent fi du point de rupture
D’un combat loyal, enivrant nos consciences
A la douce main, mes doigts, vite, se sont enlacés
Appréciant au contact, l’extrême veloute de ta peau
Te menant discrètement, d’un endroit non menacé
Des regards trop insinuants, préférant au loin les rafiots
Sur un vieux mur fatigué, amants du Port de Sciez
Nos yeux se croisent et timidement bouches s’unissent
D’un baiser promis langoureux, pour tes lèvres, gardé
L’attente est récompensée, d’un soleil au solstice
En silence, nos paroles, se confondent en murmures
Mes mains tendrement, ton visage angélique, enveloppant
Inlassable parcours des stigmates d’une vie pure
Perfection de ton regard émeraude me crucifiant
Puis le corps en émoi, justement nous alerte
Des prémices d’un désir, nos gestes effleurant en retenue
Une bouffée, d’une pause nicotinée, s’invite certes
En vain, les émotions fredonnent un air de déjà nu
Les aiguilles tapantes, alors sans concession, te rappellent
L’insupportable règle d’un départ amorcé
Nos mains se joignent, scellées de fermeté intentionnelle
Comme décidées, à vaincre l’inéluctable fatalité
Mais l’initial ressenti, de nos sentiments, nous transporte
Confirmé de non-dits du moment passé, sans doute
L’histoire s’écrit belle alors et d’espoirs la conforte
A jamais ma belle silhouette tu traceras ma route……
Laurent Creux-Vedeau
Quand s’invite l’amour, il faut répondre présent
avant qu’il ne se sauve!
petite remarque sur l’emploi du mot “rafiots”
dont la nature argotique fait un peu incongru dans ce poème , à mon avis de lectrice