Nuit de tempête
Le vent souffle ce soir sur la côte bretonne,
L’océan, déchaîné, dans un grondement sourd,
Soulève les bateaux qui viennent tour à tour
Se heurter au ponton où l’écume moutonne.
Je songe à ces marins, qui, hier, sont partis,
Se battent dans la nuit sur la mer rugissante,
Risquant d’être emporté par une déferlante,
Ballottés par les flots comme un pauvre colis.
Sans doute pensent-ils qu’au fond de la chaumière,
Leur épouse, leur mère, autour d’un feu de bois,
Le vacarme du vent, dehors, rythmant leurs voix,
Murmurent lentement l’incessante prière.
Sainte-Anne écoute encor tes enfants te prier,
Protège-les toujours de Neptune en colère,
Qu’Éole, en son bon sens, les guide vers la terre
Où les attend là-bas la chaleur d’un foyer.
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©Maryse Le Lay-Jézégabel Fauconier
j’ai pariculièrement apprécié la force de la 1ère strophe
merci à Vous pour le partage
Ol