Nos deux vies – Guy Policisto

Nos2Vies

I
Et voilà que tes lèvres à peine entrouvertes,
Et ton regard voilé aux brumes du désir,
Griffent de leurs douceurs la chair qui t’est offerte,
Mon sexe dans ma main vibre de te saisir !

Oh ! Répandre en Toi cette source profonde,
Roulant entre tes rires dans le lit de ta voix,
En des jaillissements que la force inonde,
Comme tes yeux chavirent le monde que je vois !

Aux chaleurs de ton cône les broussailles fleurissent,
Que défriche ma langue en ouvrant le sentier,
Pour mon membre impatient qui bat tes deux cuisses,
Ondule avec ton ventre et s’y coule en entier !

Gémit, ma tendre amie, le chant de notre union,
Lorsque nos chairs sont confondues en un seul être,
Car je suis la passion qui t’ouvre et te pénètre,
Et mêle nos deux corps en larges ondulations !

II

Tu peux être fragile, entre mes bras qui t’aiment,
Sans craindre les blessures des mots égarés,
Et les silences aussi des instants effarés,
Nos masques enfin tombés emportent cette écume,
Et ton bel infini se laisse apparaître !
Oui ! J’ai chanté la chair avec des mots trop lourds,
Et j’ai cru que l’esprit était ma sauvegarde,
Avant que tu n’éclates, mon miracle d’Amour
Et me voici parole où dansent nos deux êtres,
En inventant leur monde au feu de ton regard !
Adieu, toutes mes peurs, c’est la fin de ma nuit.
Je me tiens là, tu vois, et t’offre nos deux vies,
Telles qu’au fond de tes yeux je les ai reconnues 
Et moi je briserai les griffes du doute,
Pour bâtir les trésors que tu as aperçus,
Béni soit le moment où j’ai trouvé ta route !

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Véronique Monsigny
Membre
27 août 2016 11 h 09 min

Quel merveilleux poème d’amour digne de Baudelaire. Ravie de vous découvrir au retour de vacances. A bientôt !