Derrière cette montagne sans cols,
Là où se cachent mes paroles,
Celles qui ne pourront t’émouvoir,
Qui jamais n’auront le pouvoir
De franchir l’imposante muraille
De ton désintérêt sans failles.
Mes mots resteront bien terrés
Au plus profond de cette vallée,
Sans jamais gravir comme une délivrance
L’abrupte paroi de ton indifférence.
Si je n’ose m’y aventurer
Ce n’est pas par timidité.
Je ressens pour moi cette froideur
Qui met à mal toute mon ardeur.
La chute en serait bien brutale,
La conséquence aussi fatale,
Une désillusion bien cruelle,
La sanction serait sans appel.
Pourtant je garde toujours l’espoir
Qu’il te revienne en ta mémoire
Ces quelques paroles prononcées
Qui pour toi étaient adressées.
Elles n’auront sans doute pas fait mouche,
Elles ne sortaient que de ma bouche.
Je sens passer le vent glacial des années,
Rapide, cruel, implacable et sans pitié.
Mon destin droit est sans saveur,
Un rien aurait fait mon bonheur,
Ce rien pour moi serait un tout,
Un rien c’est mieux que rien du tout.
Et tes yeux ne font que passer
Sans jamais vouloir s’attarder
Juste un instant dans mon regard,
Sans intérêt à mon égard.
Je vis avec cette solitude,
L’espoir contre la lassitude.
©
Il y a le mot espoir, mais il faut vivre avec cette dure réalité que le souhait d’un être n’est pas le souhait de l’autre
magnifique mais ayez confiance rien n’est perdu