Ma mer eut ma noyade à bercer en silence,
Qui se peine et se porte et se meurt et se pense ?
Une âme émise aux sons du Jourdain qui la panse,
Et m’eut dans le torrent d’Éuos qui s’élance.
Si peu que de beauté s’en retourne ma mer …
Ma mer eut ma noyade à bercer en silence,
Et la Vaillante est seule aux ramas qui ramèrent
Et ses vagues ont saoulé mes amas de faïence.
Ma mer est soulevée du céleste Moïse,
Ma mer est souvenue du souvenir de Pise.
Une enfant que le temps n’a pas désembellie.
Ma mer, au pan solaire des lueurs, me dit “Lis
Ce que mon orbe trace au liant de la rive,
Et tant que je m’écoule, que ta source vive !”
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