Cycle toulousain Voilà le moment venu :
La nuit inonde les nues
De cette lente crue d’ombres
Qui plonge dans la pénombre
Jusqu’au bar de “Chez Léon” ;
Et l’onde noie les néons,
En fractions, en fractales,
Qui se répandent, s’étalent
En lents frissons frémissants
Coloris d’or, colibris de sang. | Oui, ici, l’enseigne saigne
En tons brûlants qui baignent
Des clapotis crépitants
Que le vent va émiettant.
Là, des lueurs inconstantes,
Et limpides, et tentantes,
Teintent d’orange et safran,
Ou de roses froids et francs,
Les halos de l’eau livide
À l’heure où les voies se vident. La rumeur de la rue meurt
En débris de bruits, clameurs
En échos tissant leur trame
Sur ces flots flous qui s’enflamment
Et coulent, las, sans courir,
Et roulent là, sans mourir.
Des éclaboussures ocres,
Des gouttes d’azur médiocre,
Sombrent. Clartés éclatées
Écartelées, dilatées… À fleur d’eau, des boucles blondes
Dansent, fluides, se fondent.
Pourtant amarrées en rang
Mais portées par un courant
Rendu électrique, fières,
Elles mettent en lumières
Les eaux de ce vieux canal,
Étincellent son banal,
En lignes asymétriques
Ou en cercles concentriques… . © Christian Satgé – décembre 2011 |
Hum, beau texte, ça me donne envie de venir m’y promener la nuit à la lumière des réverbères qui se réflètent sur l’eau. Quoi de plus romantique que e se promener le long des berges de vieux canaux.
Très joli poème qui évoque pour moi de bons moments familiaux, du côté du Somail. Nous ne manquons jamais l’occasion de nous balader sur ses rives paisibles. Tous ces platanes abattus à cause d’un champignon, quel dommage… Merci Christian.
Vraiment un beau texte.merci.
Sue ce canal, le soir, on voit voler des orbes lumineuses et magiques.
C’est une invitation à découvrir les berges de ce vieux canal.
Ma mère est née à Argeliers,( aude) près du canal du midi ; Bonne journée Christian