Faire en sorte que ça sorte
De l’entrée en matière grise
À la prise de la porte
De l’oreille à l’écoutille
À la porte de la prise
De la Bastille qui s’emporte
En la brise qu’elle porte
Que nos vers soient pleins du vin d’honnêteté
Mais que l’étourdissement n’en atteigne nos pieds
Ah ces douceurs délétères qui se font tel l’air d’Eden
Cet air stellaire-là qui fait se taire Modène
Puisque le chant de sa prose atmosphérique
Devait tout à son seul panégyrique
Une onde aux antipôles fait vibrer l’immatière
Écoute le bruit ! des poèmes s’enterrent
Sous cent terres centenaires
S’échappant sous vingt arpents
Au venin de vains serpents
Dont la bile glaciale veut que tes belles lignes
Abandonnent la mesure de ce que tu les crois dignes
Je te couvre de lettres archicacographiées
Quand d’autres appellent « un mot » les papiers qu’ils en couvrent
Lettre pas tentée de se substantiver, de se subtiliser
De se mettre à son poste, de traîner qu’on découvre
Parce que pas motivée de n’avoir
les cris vains ou l’écrit vain d’un écho réfréné, freiné
C’est vingt mots, ces vains mots, ces mauvais mots d’un soir
Mélodie d’une harpe arpentée des métacarpes des Parques
Partant par temps de pluie, résonant sous un soleil spartiate
Mélodie de mes mots contenus par une lettre,
Une seule lettre, est-ce donc tout c’E-là ? Est-ce donc T ?
Est-ce donc L qui de sa grâce a dompté ?
Ou cette lettre fera-t-elle en sorte que je sorte de l’être ?
©Ywan Cooper