Il y a dans l’écriture,
Le jeu des libertés,
Qui ne veut pas céder,
Aux barreaux et aux murs.
Le chant de la nature,
Qui déploie ses pinceaux,
Le ruisseau qui murmure,
Les couleurs du tableau.
Et puis sous l’alphabet,
Toutes les combinaisons,
Qu’ajuste la raison,
Pour en tirer le lait.
De leurs conjugaisons,
Les nuances suggèrent,
Qu’il est temps de le traire,
Par l’encre et tous les tons,
Où les lettres sauvages,
Eclatent en volutes,
Les phonèmes de l’orage,
Finissent où l’œil s’affûte.
De quel vocabulaire sera fait l’avenir ?
Que seront nos repères, quand tout vient à mourir ?
Les mots seront-ils d’or ou le verbe d’acier ?
Restera-t-il encore de l’encre et du papier ?
Car les murs se resserrent comme le font les corbeaux,
En rondes crépusculaires qui cernent les troupeaux.
Les lanternes suffoquent – Jocelyne Bayard
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