Le bouddhisme offre une vision foncièrement positive de la vie humaine. Son message central est que chaque individu possède une dignité inaliénable, d’où la grandeur et le caractère précieux de la vie.
Dans cette perspective, il apparaît clairement que la guerre – avec son lot de cruauté, de mort, de dévastation et de malheur – représente un mal absolu, et doit être totalement rejetée. La paix doit être l’objectif premier des êtres humains.
Une vérité première à rappeler : le cœur humain est le fondement de la paix
Hélas, un malheur commun afflige l’humanité : sa difficulté à pleinement apprécier la valeur de la vie. Ainsi, le cœur humain est le lieu d’une lutte de chaque instant entre les forces de création et de destruction. Comme le stipule le préambule de l’Acte constitutif de l’Unesco :
Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix.
C’est pourquoi le bouddhisme souligne que seule la transformation du cœur humain peut rendre la compassion plus forte que l’égoïsme, et la bienveillance plus forte que la haine Cette transformation seule sera fondamentalement garante de la paix.
La passivité, ne fait qu’exacerber les trois poisons – avidité, colère et ignorance dans la vie des gens. Il faut en sortir pour éviter la guerre à tout prix
Nichiren, maitre du bouddhisme japonais, nous dit : « Si vous vous inquiétez de votre sécurité personnelle, ne devriez-vous pas tout d’abord prier pour l’ordre et la tranquillité aux quatre coins du monde ? » Il nous entraîne ainsi à défier le pessimisme et le sentiment d’impuissance ambiants.
A nouveau, Nichiren nous rappelle-t-il que « Ce qui importe, c’est d’établir, par l’éducation, les concepts de dignité humaine et de caractère sacré de la vie comme des principes qui soutiennent et imprègnent la société. ».
C’est-à-dire que nous devons avoir à coeur de posséder une forte philosophie nous permettant de révéler le potentiel illimité et la merveille qu’est la vie, et partager cette conscience, à travers le dialogue. C’est là l’essence du bouddhisme. C’est le chemin de la Paix.
Je n’ai pas vraiment la même vision du bouddhisme que vous…
Le vrai enseignement du Bouddhisme tel qu’il vient du Shakyamuni réside dans les quatre grandes vérités qu’il a formulé lors de l’illumination (Le monde n’est que souffrance, la souffrance vient du désir, pour s’affranchir de la souffrance il faut s’affranchir du désir et pour y arriver, il faut suivre la voie du milieu du noble sentier octuple).
Nichiren base toute sa philosophie bouddhiste sur 3 grandes vérités qui sont des composantes de la voie (la 4e grande vérité) et principalement par la méditation qui n’est qu’un des 8 sentiers) : la vacuité (inexistence de l’ego et de l’âme éternelle), l’impermanence (de l’homme de ce qu’il ressent, de la vie), et la voie du milieu. Et pour cela il suit principalement le Sutra du Lotus, un ensemble de prières supposées être le dernier enseignement de Bouddha, rédigées entre le 1er siècle avant JC et le 1er siècle après JC alors que le Bouddha originel (Siddarta Gautama) est mort au 5e siècle avant JC (- 523 selon les historiens). [cela dit le Nouveau Testament a probablement été écrit au IVe siècle par les apôtres morts bien avant le IVe siècle !]
Le bouddhisme est vraiment multiforme et a de nombreuses écoles et branches. L’école Nichiren (fondée au XIIe siècle) n’est qu’une des branches (japonaise) dérivée de la branche chinoise TienTai. Il fait partie du mouvement mahayana (grand véhicule).
Aujourd’hui, le bouddhisme originel hinayana a été remplacé par deux branches le theravada (petit véhicule, ou recherche individuelle) et le mahayana (grand véhicule, recherche plus collective), et enfin est apparu le vajrayana basé sur les tantras (ensemble de prières qui a baigné tout l’hindouisme entre le IIe et IVe siècle. Au Japon, l’école Shingon est une pratique du vajrayana.
Le bouddhisme que connaissent généralement les français est le bouddhisme tibétain (lamaisme) qui est un bouddhisme tantrique (vajrayana) mêlé des pratiques animistes du culte Bön.
Pour résumer, je ne vois pas la même chose que vous dans le bouddhisme car il est surtout basé sur l’école Nichiren (Mahayana – grand véhicule)
Dans vos illustrations, on voit un moine bouddhiste affichant le refus des Rohingyas (musulmans) de Birmanie (qui s’appelle d’ailleurs Myanmar). Près de 90% de la population birmane est bouddhiste (branche Theravada – petit véhicule) et les mitaires sont à priori aussi bouddhistes dans une proportion semblable, ce qui ne les a pas empêché de persécuter et parfois massacrer les Rohingyas.
Donc, je n’ai pas du tout la même vision du bouddhisme que vous, et même si je suis à 100% d’accord avec vous sur la conclusion, je ne pense pas que cela est une leçon du bouddhisme.
Merci d’avoir pris le temps de me donner votre vision du bouddhisme; Ma référence est également Nichiren, ce qui, peut être, rapproche nos conclusions !