L’automne venu – David Frenkel

Face aux jours qui déclinent,

Bien des couleurs félines

Viennent enjoliver

Celles qui vont crever,

 

Celles que la mort choie

Quand la saison déchoit

L’arbre de ses rejetons.

A l’automne, les tons

 

Hautement colorés

Viennent édulcorer

Les bois de bouleaux nus,

Dés l’automne venu.

 

L’astre se refroidit,

Mais la vie rebondit

Sur l’arbre noisetier

Parsemant le sentier;

 

La noisette délecte

L’humain qui la collecte;

Le croquant de l’automne

Exquisément cartonne

 

Nous faisant oublier

Durant de courts paliers

Le brouillard déferlant

Sur nos yeux désolants.

 

A l’arrière saison,

Des oiseaux sans raison

Ne cessent de chanter

Comme durant l’été;

 

Se fichant du climat,

Se moquant des frimas,

Les oisillons pépient.

En automne ils copient

 

L’adulte géniteur

Vivant dans les hauteurs

Pour y trouver demeure

Avec un chant d’humeur.

 

David Frenkel

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David Frenkel

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Je me suis un jour juré de faire cohabiter sur une feuille blanche le verbe et son sujet. Le sujet se rebiffe souvent lorsque le verbe brasse du vent. Vers l’âge de cinquante-six ans, ma plume trépigna d’impatience, elle désirait voir si les deux, après entente et plus, enfanteraient en direct et en toutes circonstances un complément. Je la pris par la main et la promenai le long de mes pages, et en rebroussant souvent chemin. Le front en sueur, elle aperçut après des heures de marche le nouveau-né, la prose d’un écrivain que la vie avait malmené.

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