LA VRAIE RICHESSE – Véronique Monsigny
Le monde est créateur de toutes les fortunes
L’homme y puise à foison à hauteur de ses rêves
Certains dans les hauteurs d’autres dans la lagune
De besoins en désirs, il s’épuise sans trêve
Parfois viennent à manquer le gîte et le couvert
Les dons de la nature sont si mal partagés
Mais c’est en traversant de nos vies les déserts
Que nous faisons le tri pour nos vies alléger
Comme l’a dit le grand sage dans son humanité
L’or de ses impuretés clarifié par le feu
Est versé au creuset de notre pauvreté
Pour calmer nos désirs et éclairer nos yeux
C’est dans le dénuement que l’on trouve la force
Pour accepter enfin de ne posséder rien
On apprend en ôtant de notre arbre l’écorce
Dans nos cœurs nus on puise d’inépuisables biens
Maitriser nos désirs, nos envies posséder
Inaccessible Graal à jamais poursuivi
On a juste besoin de tout l’amour donné
Pour franchir légèrement le pont de notre vie
Puisse Dieu me donner à mon heure dernière
A l’heure de vérité, sentence de nos vies
D’être simplement vêtue de la belle lumière
Celle qui jaillit de l’âme et non de notre esprit
une merveille, un régal de lecture
Merci, Véro, pour ce partage généreux, ce poème à méditer : il arrive souvent qu’après avoir amassé tout au long de la vie, argent, or, pierres précieuses et puis que sais-je ? Il arrive dis-je qu’on soit amené à tout donner après avoir pris conscience qu’on a été gourmand, à tout donner dis-je, contre simplement un peu d’amour dont on n’a pas mesuré l’importance, aveuglés que nous sommes par la course au trésor ; un trésor que nous n’emporterons pas le jour où le glas sonnera pour nous…