La ville s’agrandit tout autour
Des immeubles de béton et de fer
Engloutissent les espaces verts
Cachent la voûte bleue et asphyxient l’air
Avalent les rayons et toutes les lueurs
Les gens en bas paraissent minuscules
Au milieu de toutes ses tours colossales
La ville s’agrandit tout autour
Froide, grise et aride
On a perdu nos amis
On a délaissé nos familles
On a négligé nos voisins
Derrière les portes des quartiers
Dans les sentiers et les coulisses de la vie
La ville s’agrandit tout autour
L’amour de nos proches s’éteint
Dans nos cœurs pleins d’arrogance
Dans nos actes de l’indifférence et insouciance
La ville s’agrandit tout autour
Les arbres, les mers et tous les êtres
Respirent les fumées noirâtres
Abasourdis par les vacarmes de la modernité
L’âme s’engourdit plein de lourdeur
Appelle la tranquillité pour fuir la douleur
Un sentiment de nostalgie renait de sa torpeur
En quête d’une atmosphère qui réveille la chaleur
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