Là, sur ta peau nacrée au vélin diaphane,
Que j’aime éperdument, un peu plus chaque jour,
A l’encre de tes yeux aux reflets d’océane,
J’ai tracé tous ces mots que murmurait l’amour
Je veux t’embrasser puis écrire tour à tour,
Sur chaque once de toi, ma si belle sultane
Le serment éternel d’être ton troubadour,
Là sur ta peau nacrée au vélin diaphane.
Non, mon amour pour toi n’est pas d’ordre profane,
C’est le ciel qui, sur lui, se penche et puis accourt,
Toi, ma, belle Vénus et, ma tendre Diane
Que j’aime éperdument, un peu plus, chaque jour.
Pour mon cœur ténébreux et que ta main secourt
Quand, sur moi, tu répands une paix vaticane,
Je revois tous ces mots, écrits sans nul retour,
A l’encre de tes yeux aux reflets d’océane.
Dès lors, ton corps paré que ma main enrubanne
De guirlandes de fleurs, s’égaillant tout autour,
Sera cet écrin où, ma belle castillane,
J’ai tracé tous ces mots que murmurait l’amour.
Ce velours que j’explore en son moindre contour,
Ne cèle aucun défaut, ma recherche s’empanne.
Mais je sais le chemin sans faire de détour
Quand, dans un seul élan, mon désir se pavane
Là, sur ta peau nacrée…
Pierre Clermont
rondeau redoublé
Quelle belle déclaration. Une ode charmante.
un beau rondeau où l’amour et le désir sont vibrants !