La plume et l’encrier
J’ai souvent regretté la plume et l’encrier
A l’époque je n’étais que simple écolier
Appliqué à tracer des pleins et des déliés
Sur la feuille blanche entre des traits tracés
Mais quand dans les rangs circulait la maîtresse
Elle se penchait sur moi et soufflait sur mon cou
Corrigeait mes erreurs avec tant de tendresse
Que sans le savoir j’en étais un peu fou
Et quand elle s’éloignait vers un autre bureau
Je ressentais en moi comme un attristement
D’être ainsi délaissé et c’est en tremblotant
Que mon trait de la ligne dépassait beaucoup trop
Et c’est depuis ce temps pour les femmes retenir
Qu’à l’aide de quelques vers je m’efforce d’écrire
©ß Saulgeot
Nombre de Vues:
27 vues