J’ai fermé le rideau
Et me suis allongée
Les songes de Morphée
M’ont mise sur le dos.
Mais voilà le sursaut
Quand ce bruit saugrenu
Et pourtant bien connu
A vrillé mon repos.
Rhaa…mais c’est un comble
Qu’une mouche vive
Piégée sous mes combles
Me rende agressive !
La flemme me coince
Et Morphée s’est scratché,
Il faudrait me lever
Que je la décoince…
Et si elle cuisait
Sous la vitre chauffée ?
Et si elle mourrait
Par la vie fatiguée ?
Mais non, pas encore
Et du lit je me sors
La savate arrimée.
Le craquement sonore
Est vengeance assurée.
Aaah j’ai réglé ton sort
Jolie mouche bleutée,
Mon réveil fut ton tort.
Je vois les grimaces
Aux reflets des miroirs
Le dégout a pris place
C’est vu, c’est notoire.
Mais non, gens délicats
Car j’ai tendu le bras
Et ouvert la croisée,
La donzelle est sauvée !
©Anne Marie