La mer – Stéphane

L’été, au bord de l’eau salée, la mer m’enivre,
De ces merveilles, je ne vois que la crête des vagues qui arrivent,
Touché par le son de l’eau roulée sur le sable, je médite,
Le reflux chantant des galets entrechoqués m’apaise,
Des heures à la suivre, jusqu’au bout d’une île inédite,
Je gravis ses rochers, et regarde la mer, tourné vers le Finistère,
Sorti de l’eau, le fond, ouvert comme un coquillage, offre ses mystères,
La marée, de 6 heures en 6 heures, pulse en cœur nos activités maritimes,

Basse, nous cueillons ses fruits, haute, nous contemplons ses rives,
Les bateaux au sec attendent de meilleurs heures,
Les bateaux au loin attendent que l’eau au port arrive,
Je contemple le manège des sirènes brillantes,
Des poissons filent dans le cristal, au fond tapissé de sable blanc,
Pendant le calme de l’étale, lorsque l’eau s’endort d’un repos mérité,
Je plonge mon corps dans le froid liquide qui me sert à la gorge,

Je goute les bonnes sensations de ceux qui savent rester,
Rester longtemps jusqu’à ne plus sentir son corps enivré,
Mais, de retour sur terre, la tête me tourne, je perds pied,
Plusieurs minutes assis et mon corps est à nouveau sur pied,
Je cueille, à la montante, les coques qui bullent,
Le homard et l’ormeau attendront la grande marée,
Le flux et le reflux vivent en moi, comme des marées,
Je vis au rythme des pics enneigés et des gouffres béants,
J’ai deux mers, une vide, l’autre pleine, mais un seul océan,
Lui seul panse mes plaies vides de sens.

 

©Stéphane

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1 Commentaire
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Invité
30 septembre 2018 10 h 44 min

Très joli texte, apaisant et si près de cette belle nature. L’iode et le décor de cette mer, sont présents à tous moments. Merci pour ce partage. Cordialement M.G