Petite fable affable
L’automne de ses envies, las, s’avançait ;
Limace, fort lassée de se traînasser,
Comme ses sœurs suantes qui bavassaient
Et passaient, sans mi repasser, l’agaçaient,
Perdant patience hélas cria « Assez ! ».
Sa voix pourtant menue les nues a percé
Et l’oreille du Très Haut un peu froissé :
Dans une flaque où elle se bassinait,
Il lui apparut, la barbe pleine de versets :
« Boudin boudeur peux-tu cesser tes excès
Ou voudrais-tu souffrir un de Mes accès
De colère, Larve lovée des fossés ?
– Je n’en puis plus de ramper comme un basset
Quand le chaud me rend moins grosse qu’un lacet !
– Ne vis-tu pas sur un grand pied à la pluie ?
– Mais je suis dans mes petits souliers quand fuit
L’ondée : c’est pas le pied… et sans balancer ! »
Dieu, bon, la fit “salamandre” en un essai ;
L’Homme, qui en eut peur, hâta son décès.
Avant de solliciter d’autrui l’appui,
Il faudrait être instruit des risques induits
De tous fruits que produit un geste gratuit…
© Christian Satgé – mai 2015
Cette pauvre limace, ayant une toute petite tête, avait un cerveau en conséquence. Il aurait fallu qu’elle se contente de son état, pauvre baveuse ! Merci pour ce texte qui nous projette dans votre monde d’écriture.
Merci à vous Simone, de faire un petit tour sur les platebandes de mon monde qui grouillent d’êtres plus ou moins sympathiques qui nous ressemblent tant. Au plaisir de vous lire…
A médité vraiment avant de foncer a bave raccourci …
Bravo pour vos écrits que j’adore..
Anne
Merci Anne de vous être penchée sur ma baveuse bavarde. Au plaisir de vous lire…
Bonjour Christian j’ai adoré vos magiques mots superbement tissés avec les fibres de votre muse captivante
Agréable journée
Mes amitiés
Fattoum.
Merci Fattoum de votre indéfectible gentillesse à l’endroit de mes petites bêtes. Bonen soirée…
je vous en prie mon ami belle journée
Mes amitiés
Fattoum.