La sauvageonne est nue,
D’ambre gris est son corps,
Son regard s’est perdu
Bien loin de ce décor.
Ses cheveux emmêlés,
Fins comme des plumes,
Semblent l’auréoler
De couleurs de brume.
Son corps est bien ici,
Son esprit, lui, ailleurs,
Parti … C’est fini,
Elle n’a plus de pleurs.
En arrivant armés,
Razzia féroce
En village aimé,
Sans aucun négoce.
Elle les vit périr,
Capture d’innocents,
Elle eût le temps de fuir,
Complètement en sang.
Depuis lors, elle craint
Plus que les animaux,
La race des humains
Engendrant tous les maux.
Aucune guenille,
Des boucles, des joncs
Brillant à ses chevilles,
Ses pensées sont sans fond…
Elle en perd la tête,
Voyez sa posture,
Telle une bête,
Elle se rassure …
On croyait la traite
Des humains, abolie !
Aucune retraite,
Ce rôle, c’est la lie !
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Un peu texte pour un beau tableau. Riche et fort de sens. Bravo et merci Simone…
Merci, chère amie, pour ce partage poétique, qui me fait penser à tous ces malheureux, fuyant leur pays, malgré eux, simplement pour survivre, souvent dans des conditions désastreuses !