La femme sauvage – Simone Gibert –

peinture S.Gibert

La sauvageonne est nue,

D’ambre gris est son corps,

Son regard s’est perdu

Bien loin de ce décor.

 

Ses cheveux emmêlés,

Fins comme des plumes,

Semblent l’auréoler

De couleurs de brume.

 

Son corps est bien ici,

Son esprit, lui, ailleurs,

Parti …  C’est fini,

Elle n’a plus de pleurs.

 

En arrivant armés,

Razzia féroce

En village aimé,

Sans aucun négoce.

 

Elle les vit périr,

Capture d’innocents,

Elle eût le temps de fuir,

Complètement en sang.

 

Depuis lors, elle craint

Plus que les animaux,

La race des humains

Engendrant tous les maux.

 

Aucune guenille,

Des boucles, des joncs

Brillant à ses chevilles,

Ses pensées sont sans fond…

 

Elle en perd la tête,

Voyez sa posture,

Telle une bête,

Elle se rassure …

 

On croyait la traite

Des humains, abolie !

Aucune retraite,

Ce rôle, c’est la lie !

 

©

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4 Commentaires
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Christian Satgé
Membre
30 novembre 2019 7 h 15 min

Un peu texte pour un beau tableau. Riche et fort de sens. Bravo et merci Simone…

Brahim Boumedien
Membre
29 novembre 2019 21 h 19 min

Merci, chère amie, pour ce partage poétique, qui me fait penser à tous ces malheureux, fuyant leur pays, malgré eux, simplement pour survivre, souvent dans des conditions désastreuses !