En planémo comme en cent, je vis
En plein des mots comme encens, je vis
Et m’est avis qu’avides de devis vides de sens
L’ouvrier du papier rouvrira tous ses sens
Manant fainéant maniant, feignant
De balancer les portes contre les murs
Qu’il s’élance et en rapporte les brisures
De la farniente en dilettante, il est temps
Mur hurlant comme il crichote, lui
Maître despote d’une encre hurlante qui luit
Entre de Chine, en sort le nez pâle
Encore dessinant, des sortes de pétales
Blanchi au black, payé en nature
Natures mortes et béton bien vivant
Il peint ponts et chaussées pour paver son futur
Et place « maréchaussée » dans son futur pavé
En planant comme un sot, je vis
J’agripaume de la main,
le lâcherprise du destin
Mu sur l’urne d’antimatière
Où, fou, je pavane tout fier
J’élis mon antipape
Qui prie son antimoine
Quelle conclusion cocasse
De ce texte de satrape
Mes propres règles passent à la trappe
Et j’attrape ce sale monde qui passe
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©Ywan Cooper
Planémo est un objet possédant la masse d’une planète mais qui n’est attaché gravitationnellement à aucune étoile ou naine brune : il erre dans l’espace comme un objet indépendant.
J’adore et d’argent et vous décerne la palme d’or à ce festilexical de cane ! Amicalement..