J’attends parfois d’un rien qu’il demeure éternel
Pour le simple désir que les heures s’allongent,
J’en veux des souvenirs le disant immortel
Et le rêve absolu qu’une vie se prolonge.
J’attends toujours du vent seule force qui vaille
Pour rompre l’inertie des fausses certitudes,
J’en veux les tourbillons à briser des murailles
Et l’idée d’un envol pour nobles altitudes.
J’attends souvent de l’être qu’il soit de circonstance
Pour servir mon chagrin de larmes bienfaisantes,
J’en veux des pleurs sans fin aux confins de l’intense
Et la clarté de l’aube en mon âme mutante.
J’attendrai de mes ans qu’ils s’étirent sans heurt
Pour vieillir doucement, ni absent, ni présent,
Espérant de mon cœur, ignorant qu’il se meurt,
J’en voudrais des lenteurs à déchirer le temps
Et les joies éphémères de quelque jeu d’enfant
C’est magnifique, et comme les mots semblent couler de source ! Mais je sais que ce n’est qu’illusion. Voilà ce que l’on attend d’un poète. bravo !