INSTANT DE GRÂCE
Le matador est là, face au taureau blessé,
Debout dans son habit de lumière et de feu,
Pour un dernier assaut, il lève son épée,
Le taureau immobile le fixe de ses yeux.
Le matador est là, et regarde ces yeux,
Il y voit tant de chose, il y voit tant de vie,
Comme un peu de douceur, ou peut-être un adieu,
Et l’épée reste en l’air, un peu comme un sursis.
Puis dans les yeux alors il voit une prairie,
Il voit après la nuit renaître un autre jour,
Il voit un horizon qui fuit vers l’infinie,
Comme un peu de tendresse, et même un peu d’amour.
Alors le matador abaisse son épée,
Et il tombe à genoux aux pieds de l’animal,
Dans les yeux de la bête c’est un peu de pitié,
Mais dans ses yeux à lui, il n’y a que le mal.
Et voilà le taureau qui se rapproche alors,
Puis il baisse la tête vers la main et l’épée,
Et dans un dernier pas il se rapproche encore,
Puis il lèche la main, en signe d’amitié.
(alain/Poésie25)
quel dommage que ça n’existe pas en vrai,
c’est beau mais utopique !
un voyage à la lumière pour ce beau texte