IL NE LEUR MANQUE QUE LA PAROLE. 2ème partie – Chapitre 7 (à suivre) – Véronique Monsigny

CHAPITRE 7 : La mer à boire

 

        Cuicui ! Fend-la -bise ! viens voir dehors ! je te présente un copain.

        Oh ! Pinson, je t’ai déjà miauler de ne pas me réveiller au milieu de ma sieste

        Coui ! mais entre ta sieste du matin et celle de l’après-midi il faut bien que tu te reposes un peu ! allez sors ! je te présente mon amie Mouette.

        Miaouh Mademoiselle ! comme vous êtes gracieuse avec votre robe blanche et votre bonnet noir. Et vous avez peint votre bec et vos griffes en rouge comme Madouce. C’est le comble du raffinement…

        Bonjour Câline ! tu n’es pas mal non plus avec tes yeux verts amande et ton manteau de fourrure. Mais pour te baigner ça ne va pas être facile ! hi hi hi

        Si vous êtes venus pour vous moquer de moi tous les deux, je préfère retourner me coucher

        Non, attends Fend-la-bise, ne prends pas la mouche… enfin je veux dire ne te fâche pas. Mouette est une rieuse, elle ne peut pas s’en empêcher. Mais c’est vraiment un oiseau rare. Suis-nous tu ne le regretteras pas.

        Et où voulez-vous m’emmener ?

        A la mer, c’est à côté. Tu n’y es jamais allé ?

        Non, je ne crois pas….

        Bon alors en route… vas-y Mouette, on te rejoint je reste près de Câline qui ne peut pas fendre la bise en fait. Je vais lui montrer le chemin terrestre.

A travers champs, les deux amis arrivent au bord de mer en un quart d’heure. Pinson s’envole pour rejoindre Mouette qui plane déjà au-dessus des vagues. Mais Câline s’arrête net au bord du sable.

        Alors Fend-la-bise, qu’est-ce-que tu attends, viens mettre tes pattes dans l’eau !

        Miaouh ! mais je ne peux pas ! dès que je pose la patte dans ce truc jaune, je m’enfonce. C’est affreux ! on dirait une gigantesque litière. Pouah !

        Ah oui ! ça surprend au début mais après il parait que c’est divin. C’est ce que disent les humains en tout cas…

        Maouh ! Si tu savais tout ce qu’ils racontent ceux-là ! Bon, allez courage je vais essayer.

Câline, une patte après l’autre, avance dans le sable en redressant les moustaches, les oreilles, la queue, enfin tout ce qui peut être épargné dans ce naufrage programmé…

        Bon, ça y est, tu y es Fend-la-bise. Tu vois ce n’était pas si terrible. Là le sable est humide, tu ne t’enfonceras plus. Mais attention aux crabes.

        Maouh ! mais qu’est-ce-que je suis venu faire dans cette galère. ?

        Allez, la petite bête ne mangera pas la grosse, crois-moi ! et si elle t’embête, Mouette en fera son déjeuner.

        Maouh, ça éclabousse ton truc ! et ça mousse. On dirait la machine à laver de Madouce. Enfin ce que j’en ai vu à travers le hublot… un jour je suis entrée dedans, mais j’ai failli y être enfermée avec le linge sale. La peur de ma vie. Depuis, je suis devenue moins curieuse. Bon, c’est bon, moi je rentre me mettre au sec. Ciao les filles. Merci pour la baignade mais c’est pas mon truc.

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Véronique Monsigny

Véronique Monsigny (204)

J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.

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